Décembre 1940
Humblement, sous la forme d’un prélude-choral, le musicien joint sa voix à celle de tous ceux qui, dans le recueillement des cathédrales et des abbayes, depuis des siècles, préparent Noël en priant sur les incomparables mélodies grégoriennes.
![](https://www.leoncedesaintmartin.fr/wp-content/uploads/2020/11/O-Sapientia.jpg)
La première phrase s’inspire de la mélodie des sept grandes antiennes des sept jours précédant Noël, dites antiennes O, car commençant toutes par cette interjection. « O Sapientia… », « O Sagesse du Très-Haut, viens nous instruire… viens nous libérer… viens nous sauver ». Sur le cornet, les variations d’un choral orné mettent en valeur l’expressivité du thème grégorien. A cet appel, la deuxième phrase ajoute sa voix sur le cromorne : « Creator alme siderum… », « Créateur des étoiles, nous te prions… » (hymne des vêpres des dimanches de l’Avent).
La méditation reprend avec le retour du thème « O Sapientia ». Sur les jeux de fonds, l’appel se fait plus insistant. Nouvelle réponse consolante du « Creator alme siderum » sur le cromorne. Ce choral de l’attente s’achève sereinement sur un « O Sapientia » chanté en valeurs égales dans la limpidité de flûtes, gambe et voix céleste, avec des dessins imitatifs des divers motifs.
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